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Démission par e-mail : Est-ce légal et comment procéder ?

  • Photo du rédacteur: Le Bouard Avocats
    Le Bouard Avocats
  • 21 oct. 2024
  • 15 min de lecture

Dernière mise à jour : 18 sept.

Démission par e-mail : que faut-il retenir en 2025 ?


  • C’est légal : l’article L. 1237-1 du Code du travail ne fixe aucune forme obligatoire, un e-mail peut donc valoir démission.

  • La volonté doit être claire : le mail doit exprimer sans ambiguïté l’intention de rompre le contrat de travail.

  • La preuve reste fragile : en cas de litige, l’absence d’accusé de réception peut compliquer la preuve de l’envoi et de la réception.

  • Des outils plus sûrs existent : lettre recommandée électronique, signature électronique ou complément par courrier recommandé renforcent la validité.

  • L’employeur ne peut refuser : dès lors que l’intention est claire et non équivoque, la démission est un acte unilatéral du salarié.


Démission par e-mail : est-ce une pratique légale et sécurisée ?


Le nombre croissant de travailleurs optant pour une démission par e-mail soulève surtout des interrogations quant à la sécurité juridique de cette démarche. Cette méthode, bien qu'immédiate et pratique, est légale en droit français, la seule incertitude tenant à la preuve de l’envoi et de la réception.


Est-ce qu’une démission par e-mail est valable ?


La démission est un droit reconnu à tout salarié, prévu à l'article L1237-1 du Code du travail. Elle doit exprimer clairement la volonté non équivoque de mettre fin au contrat de travail à durée indéterminée.


Toutefois, la loi ne précise pas le mode de transmission de cette décision. Ainsi, en théorie, l'envoi d'une démission par e-mail peut être valable, à condition que l'intention de quitter l'entreprise soit sans ambiguïté.


Les nouvelles garanties numériques


Depuis l’ordonnance du 10 février 2016 (articles 1366 et 1367 du Code civil), l’écrit électronique a la même valeur probante qu’un écrit papier, sous réserve que l’auteur soit identifié et que l’intégrité du document soit garantie.Aujourd’hui, plusieurs outils numériques permettent de sécuriser une démission :


  • Lettre recommandée électronique (LRE), qui a la même valeur qu’un recommandé papier, avec preuve d’envoi et de réception ;

  • Signature électronique qualifiée, qui certifie l’identité de l’expéditeur et l’intégrité du message ;

  • Portails RH internes : certaines entreprises imposent d’y déposer la démission pour un suivi administratif. Cette obligation n’enlève pas la validité juridique d’un e-mail, mais peut retarder son traitement interne. »

Ces évolutions permettent de sécuriser une démarche de démission dématérialisée, en offrant une garantie probatoire bien supérieure au simple envoi d’un courriel classique.



email de démission


Cependant, il est important de souligner que la validité d’un e-mail repose sur sa capacité à prouver l'envoi et la réception. Contrairement à la lettre recommandée avec accusé de réception, qui est le mode de transmission recommandé en droit du travail, un e-mail ne garantit pas automatiquement cette preuve.


En cas de litige avec l'employeur, l'e-mail seul pourrait ne pas suffire à établir l'existence de la démission, surtout s’il n’a pas été confirmé par un accusé de réception ou un e-mail de réponse de l’employeur.


Article complémentaire : comment démissionner d'un CDI ?

Comment démissionner par e-mail ?


Pour démissionner par e-mail dans les meilleures conditions, il est recommandé de suivre une démarche rigoureuse afin de limiter les risques de contestation. Voici les étapes à respecter :


  • Utiliser un e-mail professionnel : l'idéal est d'envoyer votre démission depuis votre adresse professionnelle, car elle est directement liée à l'entreprise.

  • Rédiger un e-mail clair et formel : la démission doit être exprimée de manière explicite, en mentionnant la date de départ souhaitée.

  • Envoyer l’e-mail aux bonnes personnes : adressez-le à votre employeur direct et à la direction des ressources humaines.

  • Demander un accusé de réception : pour renforcer la preuve de votre envoi, demandez à votre employeur de confirmer par écrit la réception de votre e-mail.


Exemple de formulation :


« Par la présente, je vous informe de ma décision de démissionner de mon poste de [titre du poste], à compter du [date]. Je vous remercie de bien vouloir accuser réception de cette démission. »


Puis-je démissionner depuis mon e-mail personnel ?


L'article L1237-1 n’impose pas l'utilisation d'un e-mail professionnel pour la démission. Cependant, utiliser un e-mail personnel pourrait poser des difficultés en matière de preuve, notamment en cas de litige. Il est recommandé d’envoyer une copie à votre e-mail professionnel ou à plusieurs destinataires pour assurer la réception.


Est-ce qu'une démission par e-mail est légalement reconnue ?


La démission, en droit du travail français, est un acte volontaire par lequel un salarié met un terme à son contrat de travail à durée indéterminée (CDI). Conformément à l'article L1237-1 du Code du travail, aucune forme particulière n'est exigée pour la notification de la démission. Par conséquent, la démission par e-mail peut, en théorie, être reconnue comme légale.


Cependant, il est essentiel de distinguer entre une démission formelle par lettre recommandée avec accusé de réception et une démission par e-mail. La lettre recommandée est un moyen privilégié pour prouver sans ambiguïté l'envoi et la réception de la démission. Elle permet d'éviter toute contestation ultérieure de la part de l'employeur. En revanche, l'e-mail ne garantit pas nécessairement la même sécurité juridique.


L’un des risques majeurs associés à une démission par e-mail réside dans l'absence de preuve certaine en cas de litige. Si l'employeur conteste avoir reçu l'e-mail ou affirme ne pas l’avoir pris en compte, le salarié peut se retrouver dans une situation délicate. Les tribunaux apprécient, en effet, la clarté et la traçabilité des démarches effectuées.


Afin de minimiser ces risques, il est recommandé de respecter les pratiques suivantes :


  • Utiliser un e-mail professionnel, si possible, pour limiter les contestations ;

  • Adresser une copie à l’adresse RH en plus de l'employeur direct ;

  • Demander un accusé de réception pour renforcer la preuve de la transmission.


Ces précautions permettent de rendre la démission par e-mail plus sécurisée, tout en s'assurant que l'intention de démissionner est bien enregistrée par l'employeur.


La jurisprudence récente


La Cour de cassation rappelle de manière constante que la démission doit résulter d’une volonté claire et non équivoque du salarié (article L. 1237-1 du Code du travail).


  • Dans un arrêt du 9 février 2022 (n° 20-14.014), la Haute juridiction a jugé qu’un e-mail exprimant explicitement l’intention de rompre le contrat pouvait valoir démission.

  • En revanche, dans une décision du 19 avril 2023 (n° 21-21.051), elle a invalidé un e-mail envoyé dans un contexte conflictuel, car la volonté du salarié apparaissait ambiguë.


Cette jurisprudence démontre que le juge ne se limite pas à la forme (mail, courrier papier) mais analyse le contenu du message et le contexte pour apprécier la validité de la démission.

⚠️ Attention : depuis le décret n° 2023-275 du 17 avril 2023, confirmé par le Conseil d’État le 18 décembre 2024, l’abandon volontaire de poste peut être assimilé à une présomption de démission après mise en demeure.


Cette présomption ne doit pas être confondue avec une démission volontaire par e-mail : dans le premier cas, l’absence est interprétée comme une démission, dans le second, le salarié exprime directement sa volonté de rompre le contrat.



Comment démissionner par e-mail ?


Lorsqu'un salarié envisage de démissionner, il peut être tenté d'utiliser l'e-mail comme moyen de communication. Toutefois, bien que cette méthode soit souvent plus rapide et pratique, elle exige une rigueur certaine pour garantir la validité de la démarche. Le salarié doit, en effet, veiller à ce que son e-mail respecte plusieurs critères essentiels.


Les étapes clés pour démissionner par e-mail


1. Rédiger un e-mail clair et formel


L'e-mail doit impérativement refléter la volonté non équivoque du salarié de mettre un terme à son contrat de travail. En vertu de l'article L1237-1 du Code du travail, la démission doit être expresse, c’est-à-dire qu’elle ne peut laisser place à aucune ambiguïté. Il est donc essentiel d'utiliser un langage professionnel et de mentionner explicitement la décision de démissionner ainsi que la date de fin du contrat.


2. Adresser l’e-mail aux bonnes personnes


Il est recommandé d’envoyer la démission à son supérieur hiérarchique direct, ainsi qu’au service des ressources humaines. Cette précaution permet de s’assurer que la démission sera bien prise en compte par les services compétents.


3. Demander une confirmation de réception


Afin de limiter les risques de contestation, il est fortement conseillé de demander un accusé de réception de la part de l’employeur. En effet, en cas de litige, un e-mail sans réponse de l’employeur pourrait ne pas suffire comme preuve de la démission.


⚠️ Attention : le préavis débute à la date de notification de la démission, sauf si le salarié mentionne explicitement une date ultérieure dans son e-mail. Il est donc recommandé d’indiquer clairement la date de départ envisagée pour éviter toute ambiguïté.


Vérifiez également votre convention collective ou les procédures internes de l’entreprise. Certaines imposent une remise en main propre contre récépissé ou l’utilisation d’un portail RH. Juridiquement, l’e-mail reste valable, mais ne pas respecter ces formalités peut retarder la prise en compte administrative de la démission.


Exemple de phrase d'accroche et de clôture


Voici un modèle de formulation :


"Par la présente, je vous informe de ma décision de démissionner de mon poste de [intitulé du poste], à compter du [date]. Je vous prie de bien vouloir accuser réception de ce courriel."


En clôture, il convient de remercier l'employeur pour l'opportunité offerte et d'exprimer sa disponibilité pour organiser une passation harmonieuse.


Conserver une copie du mail


Enfin, il est impératif de conserver une copie de l’e-mail envoyé, ainsi que toute correspondance liée à la démission. Cela peut s’avérer crucial en cas de litige avec l’employeur.



Comment transmettre sa démission par e-mail de façon efficace ?


Transmettre une démission par e-mail, bien que pratique et rapide, requiert une certaine rigueur pour s'assurer de la validité et de la sécurité de la démarche. En effet, en l'absence de cadre législatif spécifique, il est essentiel de respecter certaines règles pour éviter toute contestation.


Comment envoyer une démission par e-mail en toute sécurité ?


1. Quelle adresse utiliser ?


L’utilisation de l’e-mail professionnel est fortement recommandée. En effet, l'adresse professionnelle, directement liée à l'entreprise, garantit une meilleure traçabilité et évite les contestations liées à l'identité de l'expéditeur. Toutefois, si le salarié n’a pas accès à une adresse professionnelle, il peut utiliser son e-mail personnel. Dans ce cas, il est conseillé de doubler l’envoi en mettant en copie son employeur et le service des ressources humaines.


2. À qui l’envoyer ?


La démission doit être envoyée à l’employeur direct, conformément à l'article L1237-1 du Code du travail. Toutefois, il est prudent de copier également le service des ressources humaines. Cela garantit une meilleure diffusion de l’information au sein de l’entreprise, réduisant ainsi les risques de retard ou d’oubli.


3. Meilleures pratiques pour garantir la réception


Afin d'éviter tout malentendu, il est recommandé d’envoyer l’e-mail en début de journée. Cela permet à l'employeur de prendre rapidement connaissance de la démission et d'y répondre dans les meilleurs délais. De plus, il est impératif de conserver une copie de l’e-mail envoyé, ainsi que toute réponse reçue. Ce geste simple peut se révéler crucial en cas de litige.


L’évolution des pratiques RH


En 2025, de nombreuses entreprises ont intégré la dématérialisation dans la gestion administrative des ressources humaines. Certaines imposent désormais l’usage d’un portail interne RH ou d’un logiciel de gestion pour notifier une démission.


Cela ne retire pas au salarié le droit de démissionner par simple e-mail, mais en pratique :


  • l’entreprise peut demander de compléter la démarche dans l’outil interne ;

  • un salarié qui ne respecterait pas cette procédure pourrait voir son départ retardé sur le plan administratif, même si la démission reste juridiquement valable.


Il est donc conseillé au salarié d’envoyer l’e-mail officiel de démission puis, si l’entreprise l’exige, de réitérer l’information via l’outil RH pour éviter toute difficulté organisationnelle.


Exemple de formulation d’e-mail


"Madame/Monsieur [Nom],

Par la présente, je vous informe de ma décision de démissionner de mon poste de [poste] à compter du [date de départ]. Je vous remercie de bien vouloir accuser réception de cet e-mail.

Sincères salutations,[Nom du salarié]"


En appliquant ces recommandations, le salarié s'assure que sa démarche sera formellement enregistrée tout en minimisant les risques de contestation.


Article complémentaire : rupture conventionnelle ou démission ?

Est-ce qu’un mail de démission fait foi en cas de litige ?


La question de la valeur probante d’un e-mail de démission est cruciale, particulièrement en cas de litige entre un salarié et son employeur. Selon l’article 1316-1 du Code civil, un écrit électronique a la même force probante qu’un écrit sur support papier, à condition que l’identification de l’expéditeur et l’intégrité de l’écrit soient garanties.


Néanmoins, en pratique, l’e-mail peut soulever certaines difficultés, notamment lorsqu’il s’agit de prouver l’envoi et la réception de la démission.


Un mail de démission est-il considéré comme preuve légale ?


En droit du travail, la démission doit être claire et non équivoque (article L1237-1 du Code du travail). Si un e-mail peut constituer une preuve de l’intention de démissionner, il reste un moyen de preuve fragile en cas de contestation. Sans accusé de réception ou réponse explicite de l’employeur, le salarié pourrait rencontrer des difficultés à prouver que sa démission a été effectivement reçue et prise en compte.


Importance d’une preuve d’envoi et d’un accusé de réception


Pour renforcer la valeur probante d’un e-mail de démission, il est recommandé de demander un accusé de réception de la part de l’employeur. L’utilisation d’outils tels que la signature électronique ou la copie à un tiers peut également apporter un degré supplémentaire de sécurité, garantissant que l’e-mail n’a pas été modifié et que son expéditeur est clairement identifiable.


Conseils pour formaliser la démarche


Il est toujours conseillé, après l’envoi d’un e-mail, de formaliser la démission par une lettre recommandée avec accusé de réception. Cette démarche permet de garantir que la démission est correctement prise en compte et constitue une preuve solide en cas de différend.


Puis-je démissionner depuis mon e-mail personnel ?


Lorsqu’un salarié décide de démissionner, il peut être tenté d’utiliser son e-mail personnel pour notifier son employeur. Cependant, cette démarche soulève des questions quant à la validité juridique de l'envoi depuis une adresse privée.


En droit, l’article L1237-1 du Code du travail n’impose aucune forme spécifique pour notifier la démission. Toutefois, le choix de l’e-mail personnel peut présenter certains risques qu’il convient d’analyser.


Est-ce légal d’envoyer sa démission depuis un e-mail personnel ?


D’un point de vue strictement légal, rien n’interdit à un salarié d’envoyer sa démission depuis son adresse e-mail personnelle. Cependant, cette option présente des inconvénients, notamment en matière de sécurisation et de traçabilité.


Contrairement à un e-mail professionnel, qui est directement lié à l’entreprise, un e-mail personnel pourrait être contesté par l’employeur, qui pourrait alléguer ne pas avoir reçu ou reconnu l’expéditeur. En l’absence d’un accusé de réception ou d’une réponse explicite, la démission pourrait être difficile à prouver.


Quand est-il acceptable d’utiliser un e-mail personnel ?


L’utilisation d’un e-mail personnel est envisageable lorsque le salarié n’a pas accès à une adresse e-mail professionnelle, par exemple en période de congé ou si l’accès à la messagerie de l’entreprise est restreint. Toutefois, dans ces situations, il est recommandé de prendre des précautions supplémentaires pour s'assurer de la bonne réception de l'e-mail.


La Cour de cassation a par ailleurs rappelé en juin 2025 que les courriels envoyés ou reçus via la messagerie professionnelle constituent des données personnelles protégées. Cela signifie qu’un e-mail de démission envoyé depuis l’adresse professionnelle bénéficie d’une protection renforcée : il ne peut être effacé par l’employeur et peut valoir preuve en cas de litige.


Recommandations pour garantir la bonne réception


Afin de minimiser les risques, il est conseillé d’envoyer une copie de l’e-mail à plusieurs destinataires, tels que le service des ressources humaines ou le supérieur hiérarchique direct. De plus, l'envoi d'une lettre recommandée avec accusé de réception en complément de l'e-mail constitue une garantie supplémentaire pour éviter toute contestation sur la réalité de la démission.


Les enjeux de protection des données


L’utilisation d’un e-mail personnel pour notifier une démission soulève aussi une question de protection des données. En effet, la CNIL rappelle que les documents contenant des données sensibles (comme un e-mail de démission) doivent être conservés de façon sécurisée.


Précautions à prendre :


  • éviter d’envoyer sa démission depuis une boîte mail partagée ou accessible à des tiers ;

  • conserver une copie sécurisée de l’e-mail et de l’accusé de réception éventuel ;

  • en cas d’envoi depuis une adresse personnelle, toujours mettre en copie une adresse professionnelle ou RH pour limiter les contestations.

Ainsi, la problématique de la démission par mail ne se limite pas à la preuve juridique : elle touche aussi à la sécurité des données personnelles.

Comment formuler un e-mail de démission ?


Rédiger un e-mail de démission exige à la fois clarté et précision. Il s’agit d’un acte unilatéral par lequel le salarié exprime sa volonté de mettre fin à son contrat de travail. En vertu de l’article L1237-1 du Code du travail, cette décision doit être non équivoque et exprimer sans ambiguïté la volonté du salarié de quitter son poste.


La formulation de l’e-mail est donc essentielle pour éviter tout malentendu. Voici les éléments à inclure.


Exemple d’e-mail de démission : comment bien formuler sa démission ?


Un e-mail de démission doit suivre une structure claire et respecter un ton professionnel. Voici un modèle de rédaction :


Objet : Démission de mon poste de [titre du poste]


Madame/Monsieur [Nom de l’employeur],


Je vous informe par la présente de ma décision de démissionner de mon poste de [intitulé du poste] au sein de votre entreprise, à compter du [date de départ souhaitée]. Cette décision est prise après mûre réflexion et je vous prie de bien vouloir en prendre acte.


Je vous remercie pour les opportunités que vous m’avez offertes durant mon parcours professionnel dans votre entreprise. Je reste bien entendu à votre disposition pour assurer une transition harmonieuse jusqu’à mon départ effectif.


Je vous saurais gré de bien vouloir accuser réception de cet e-mail pour formaliser ma démission.


Veuillez agréer, Madame/Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.


[Prénom et nom du salarié]


Structure de l’e-mail


  • Introduction : Il est important de commencer par une salutation polie et professionnelle.

  • Annonce de la démission : L’annonce doit être claire et directe, sans ambiguïté, mentionnant la date d’effet de la démission.

  • Remerciements : Une formule de remerciement est souvent bien perçue, renforçant la courtoisie de l’échange.

  • Fermeture : Clôturer l’e-mail en demandant un accusé de réception et en conservant un ton professionnel.


Cette structure garantit que l’intention de démissionner est clairement communiquée et formalisée.


Mon employeur peut-il refuser ma démission envoyée par e-mail ?


Lorsqu’un salarié décide de mettre fin à son contrat de travail, la question de l'acceptation de la démission par l'employeur peut se poser. Le Code du travail, en son article L1237-1, reconnaît au salarié la faculté de démissionner librement, sans nécessiter l’accord de l’employeur.


Toutefois, qu’en est-il lorsque cette démission est envoyée par e-mail et que l’employeur ne répond pas ou refuse de l’accepter ?


Que faire si mon employeur refuse ma démission par mail ?


Il est important de rappeler que la démission est un acte unilatéral. Ainsi, l'employeur n'a pas le pouvoir de refuser une démission, qu'elle soit envoyée par lettre ou par e-mail, dès lors qu'elle est claire et non équivoque.


Toutefois, un e-mail peut poser des difficultés en termes de preuve. En effet, si l’employeur prétend ne pas avoir reçu l’e-mail ou qu'il ne l’a pas pris en considération, cela peut compliquer la situation.


Le refus d’une démission par e-mail est-il possible ?


Dans la mesure où la démission est un droit du salarié, l'employeur ne peut, en aucun cas, refuser la démission si elle est correctement formulée. Cependant, en l’absence de réponse de l’employeur à l’e-mail, il est recommandé de prendre des précautions supplémentaires.


Recommandations et relances en cas de non-réponse


Si l’employeur ne répond pas à l’e-mail de démission, le salarié a tout intérêt à formaliser sa démarche par une lettre recommandée avec accusé de réception. Cette méthode permet de renforcer la validité de la démission et d’éviter toute contestation ultérieure. En cas de non-réponse prolongée, une relance par téléphone ou par courrier peut également s'avérer utile pour confirmer la bonne réception de la démission.


Conclusion


La démission par mail est admise par le droit français, mais elle reste une démarche délicate. Les tribunaux exigent une volonté claire et non équivoque, et la preuve de la transmission doit être assurée.


En 2025, les outils numériques apportent de nouvelles solutions (signature électronique, lettre recommandée électronique, portails RH), mais ne remplacent pas la sécurité d’une lettre recommandée avec accusé de réception.


Pour sécuriser au maximum la démarche :


  • utiliser un e-mail professionnel ou, à défaut, un e-mail personnel avec copie aux RH ;

  • demander un accusé de réception écrit ;

  • conserver toutes les preuves (copie de l’e-mail, réponse de l’employeur, accusé) ;

  • compléter si possible l’e-mail par un envoi en recommandé papier ou électronique.


En cas de doute ou de litige, il reste prudent de consulter un avocat en droit du travail afin de garantir la validité de la démission et d’éviter tout risque de contestation.


La distinction avec la présomption de démission en cas d’abandon de poste doit également être rappelée : seule une volonté claire et exprimée, par e-mail ou par courrier, caractérise une véritable démission.


FAQ – Démission par e-mail en 2025


1. Est-il légal de démissionner par e-mail en France ?


Oui. L’article L.1237-1 du Code du travail n’impose aucune forme particulière à la démission. Un e-mail peut donc valoir démission, dès lors que la volonté du salarié est exprimée de manière claire et non équivoque. Toutefois, l’enjeu principal reste la preuve de l’envoi et de la réception.


2. Mon employeur peut-il refuser une démission envoyée par e-mail ?


Non. La démission est un acte unilatéral du salarié. L’employeur ne peut pas la refuser, qu’elle soit adressée par courrier recommandé ou par e-mail. En revanche, en l’absence de réponse ou d’accusé de réception, il est conseillé de formaliser la démarche par une lettre recommandée (papier ou électronique) afin de sécuriser la preuve.


3. Le préavis démarre-t-il à la date d’envoi de l’e-mail ?


En principe, le préavis commence à courir à compter de la notification de la démission, c’est-à-dire la date de réception de l’e-mail par l’employeur, sauf si le salarié a mentionné une date ultérieure dans son message. Si aucune date n’est précisée, c’est la réception de l’e-mail qui fait foi.


4. Puis-je utiliser mon e-mail personnel pour envoyer ma démission ?


Oui, mais cela peut fragiliser la preuve en cas de litige, notamment si l’employeur conteste avoir reçu ou reconnu l’expéditeur. L’idéal est d’utiliser l’adresse professionnelle et, à défaut, de mettre en copie plusieurs destinataires (employeur direct, service RH). Depuis juin 2025, la Cour de cassation a confirmé que les courriels envoyés via une boîte professionnelle constituent des données personnelles protégées, ce qui renforce leur valeur probatoire.


5. Quelle différence entre une démission volontaire par e-mail et la présomption de démission pour abandon de poste ?


La démission par e-mail repose sur une volonté claire et exprimée du salarié de quitter l’entreprise. La présomption de démission, introduite par le décret du 17 avril 2023 et confirmée par le Conseil d’État en 2024, concerne les salariés qui cessent volontairement de se présenter à leur poste après mise en demeure. Dans ce cas, l’absence prolongée et injustifiée est assimilée à une démission, même sans notification écrite du salarié.


 
 
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