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Les avantages de la SCI pour investir dans l’immobilier

  • Photo du rédacteur: Le Bouard Avocats
    Le Bouard Avocats
  • 23 juin
  • 5 min de lecture

Pourquoi investir avec une SCI ? L’essentiel à retenir


La Société Civile Immobilière (SCI) s’impose comme un outil stratégique pour organiser, optimiser et transmettre un patrimoine immobilier. Sa souplesse juridique et sa capacité d’adaptation aux objectifs patrimoniaux en font un levier prisé par les investisseurs avertis comme les familles.


  • Souplesse de gestion : une gouvernance sur mesure grâce à des statuts personnalisables et des règles de décision encadrées.

  • Transmission facilitée : possibilité de donation progressive de parts, démembrement et réduction des droits de succession.

  • Optimisation fiscale : choix entre impôt sur le revenu (IR) ou impôt sur les sociétés (IS), en fonction de la stratégie visée.

  • Protection patrimoniale : cloisonnement des actifs, prévention de l’indivision et outil efficace en cas de séparation ou de créance professionnelle.



pourquoi investir dans une SCI


Pourquoi investir avec une SCI ?


La Société Civile Immobilière (SCI) est une structure juridique permettant à deux personnes ou plus de détenir et d’administrer un ou plusieurs biens immobiliers par l’intermédiaire d’une société.


Souvent évoquée dans les stratégies patrimoniales, elle se distingue principalement par une gestion adaptable, une fiscalité souple ou encore un cadre fiscal avantageux pour la transmission.


Qu’est-ce qu’une SCI ?


Une SCI est une société civile constituée par au moins deux associés, personnes physiques ou morales, qui réalisent des apports, numéraires ou immobiliers, afin de détenir et d’administrer un patrimoine immobilier commun. 


Les apports sont convertis en parts sociales ; chaque associé détient ainsi une fraction du capital et participe, à hauteur de cette fraction, aux décisions collectives ainsi qu’aux résultats (bénéfices ou pertes) de la société.



quels sont les avantages de monter une SCI ?


Les avantages d’une SCI à connaître


Une gouvernance souple


La SCI repose d’abord sur les statuts qui définissent l’objet social, les pouvoirs attribués au gérant, les conditions de vote et de cession des parts, ou encore les règles de tenue des assemblées. 


Cette liberté rédactionnelle offre une souplesse de gouvernance pour les associés qui peuvent imposer une clause d’agrément pour filtrer l’entrée de nouveaux associés, prévoir une clause d’inaliénabilité temporaire des parts ou encore fixer des majorités de vote adaptées à leur projet.


Une transmission patrimoniale optimisée


Transmettre un bien immobilier en direct entraîne souvent des difficultés d’indivision et une fiscalité peu souple. Avec une SCI :


  • Vous donnez progressivement des parts sociales à vos enfants, en profitant des abattements (actuellement 100 000 € par parent et par enfant, renouvelables tous 15 ans).

  • Vous pouvez démembrer les parts : conserver l’usufruit (percevoir les loyers) tout en cédant la nue-propriété, ce qui réduit la base taxable.

  • Les héritiers reçoivent un actif « fongible » (des parts) qu’ils peuvent céder entre eux sans obliger à vendre le bien.


Une optimisation fiscale modulable 


Lors de la création de la société, les investisseurs peuvent choisir le régime à l’IS ou à l’IR selon les objectifs d’investissement.


Par défaut, la SCI est transparente : chaque associé déclare sa quote-part de résultat à l’IR, comme s’il détenait le bien en direct.


  • Option IS : la société devient imposée à l’impôt sur les sociétés, ce qui permet d’amortir l’immeuble et de déduire davantage de charges (intérêts d’emprunt, travaux, honoraires).

  • Le choix de régime offre ainsi un levier d’arbitrage : privilégier la trésorerie immédiate (IS) ou préparer une plus-value à long terme (IR).

  • Il est possible de loger différents biens dans la même SCI et d’opter pour l’IS seulement si la stratégie globale le justifie.


Une protection et un cloisonnement du patrimoine


La SCI crée une barrière juridique entre les biens immobiliers et le reste de vos actifs :


  • Les créanciers d’une activité professionnelle n’ont pas d’accès direct au bien détenu par la SCI ; ils doivent d’abord s’attaquer aux parts sociales.

  • En cas de séparation ou de divorce, la répartition des parts évite souvent la vente forcée et simplifie l’évaluation patrimoniale.

  • Le risque d’indivision conflictuelle est réduit : les règles de décision et l’éventuelle clause d’agrément préviennent les blocages.


Un levier financier grâce à la mutualisation


Enfin, la SCI facilite l’accès au crédit et la gestion des coûts :


  • En regroupant les apports de plusieurs associés, vous présentez aux banques un capital social plus solide et diversifiez les garanties.

  • Les charges (taxe foncière, assurances, travaux) sont réparties au prorata des parts, ce qui allège le budget de chacun.

  • Pour l’investisseur, la SCI permet de segmenter les projets : créer une structure par opération, négocier des financements distincts et maîtriser le risque.


SCI : les limites à prendre en compte


Bien que la SCI offre de nombreux atouts, elle présente aussi des contraintes qu’il convient d’évaluer avant de se lancer.


Responsabilité illimitée des associés


Contrairement aux sociétés commerciales à responsabilité limitée, les associés d’une SCI répondent indéfiniment des dettes sociales ; leur engagement est toutefois proportionnel à leur participation et n’est actionné qu’après épuisement du patrimoine de la société.


En pratique, la rédaction précise des statuts et une bonne gestion des emprunts permettent de contenir ce risque, mais il subsiste.


Formalités et obligations comptables


Créer une SCI implique la rédaction de statuts, le dépôt d’un formulaire M0, la publication d’une annonce légale, puis l’immatriculation au greffe.


Chaque année, il faut convoquer une assemblée générale, tenir une comptabilité et déposer les comptes lorsque l’option à l’IS est exercée. Ces démarches se révèlent plus lourdes que la détention en nom propre.


Coûts de création et de fonctionnement


Outre les frais d’enregistrement (greffe, annonce légale), il faut souvent prévoir l’intervention d’un notaire ou d’un avocat pour sécuriser les statuts, puis d’un expert-comptable si la société opte pour l’IS. Ces dépenses initiales et récurrentes peuvent dépasser plusieurs milliers d’euros.


Obligation d’être au moins deux associés


La SCI ne peut pas être constituée par une seule personne ; il faut au moins deux associés. Si l’un d’eux décède ou se retire sans cession de parts, la société risque la dissolution si un nouvel associé n’est pas rapidement trouvé.


Les étapes de création d’une SCI


1 - Rédaction des statuts


La première étape pour investir en SCI consiste à rédiger des statuts précis ; ils constituent le « contrat de société » et régissent :


  1. L’objet social (ex. acquisition, gestion, location ou vente d’immeubles) ;

  2. La durée : 99 ans maximum

  3. Le capital social – libre ou variable ; possibilité d’y inclure des apports en numéraire et/ou en nature (un appartement, un terrain…) ;

  4. La désignation du gérant : pouvoirs, durée du mandat, modalités de révocation ;

  5. Les règles de vote : majorités simples ou renforcées pour certains actes (cession, emprunt, travaux) ;

  6. Clauses d’agrément ou de préemption pour contrôler l’entrée de nouveaux associés.


Même si la loi n’impose pas l’intervention d’un notaire ou d’un avocat, un accompagnement professionnel sécurise les clauses (notamment en cas de démembrement ou de transmission).

2 - Capital social et apports


  • Montant minimum : aucun seuil légal – un euro symbolique est possible, mais il est conseillé de constituer un capital réaliste (généralement quelques milliers d’euros).

  • Apports en nature : ils doivent être décrits (désignation cadastrale, valeur) ; un commissaire aux apports est obligatoire au-delà de 30 000 € ou si la moitié du capital est constituée de ces apports.

  • Capital variable : une clause permet d’augmenter ou de réduire le capital dans une fourchette sans passer devant le notaire ; pratique pour accueillir de nouveaux associés sans coûts lourds.


3 – Formalités d’immatriculation


  • Signature des statuts (originaux paraphés et datés).

  • Publication d’une annonce légale dans un journal habilité pour officialiser la création de la société

  • Dépôt du dossier au greffe du tribunal de commerce ou via le guichet unique (statuts, formulaire M0, justificatif de siège, attestation de parution, pièce d’identité du gérant).

  • Enregistrement : la SCI reçoit son Kbis, sa dénomination sociale et son numéro SIREN.

  • Ouverture d’un compte bancaire pour y déposer les apports en numéraire et séparer la trésorerie de la société de celle des associés.

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