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Comment calculer une augmentation de loyer commercial ?

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    Le Bouard Avocats
  • il y a 1 heure
  • 17 min de lecture

L’essentiel pour comprendre comment calculer une augmentation de loyer commercial


Pour déterminer correctement une augmentation de loyer commercial, il est indispensable d’identifier le mécanisme juridique applicable, l’indice à utiliser et les limites posées par le Code de commerce. Les points suivants résument les éléments fondamentaux à connaître avant tout calcul :


  • Le loyer ne peut évoluer que selon trois procédés distincts : la révision triennale prévue à l’article L145 38, la clause d’indexation inscrite au bail ou la fixation du loyer lors du renouvellement conformément aux articles L145 33 et L145 34.

  • Le calcul repose sur une formule unique consistant à appliquer au loyer actuel le rapport entre le nouvel indice publié et l’indice de référence mentionné au contrat.

  • L’indice applicable dépend de la nature de l’activité exercée : l’ILC pour les activités commerciales ou artisanales, l’ILAT pour les activités tertiaires. L’ICC reste exceptionnel et réservé à certaines conventions antérieures.

  • Le plafonnement limite l’augmentation à la seule variation de l’indice, sauf en cas de déplafonnement légalement justifié, notamment en présence d’une modification notable des facteurs locaux de commercialité ou d’un bail d’une durée supérieure à neuf ans.

  • Le locataire peut contester toute augmentation irrégulière, fondée sur un indice inadapté ou un calcul erroné, et saisir en dernier ressort le tribunal judiciaire afin de faire fixer le loyer conformément aux textes en vigueur.




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Calculer une augmentation de loyer commercial nécessite d’identifier le mécanisme applicable au bail et l’indice de référence prévu contractuellement.


Trois procédés existent en pratique : la révision triennale prévue par l’article L145 38 du Code de commerce, l’indexation automatique résultant d’une clause d’échelle mobile, et la fixation du loyer lors du renouvellement, encadrée par les articles L145 33 et L145 34.


Chacun de ces dispositifs obéit à des conditions strictes, notamment quant à l’indice à utiliser. Les baux conclus ou renouvelés depuis la loi Pinel recourent en principe à l’ILC ou à l’ILAT, tandis que l’ICC ne reste applicable qu’en présence d’une clause ancienne encore valide.


Le plafonnement légal limite par ailleurs la progression du loyer à la seule variation de l’indice de référence, sauf hypothèse de déplafonnement expressément admise par la loi.



Comprendre le cadre légal de l’augmentation d’un loyer commercial


Le cadre du statut des baux commerciaux


Le loyer commercial peut évoluer selon trois méthodes distinctes.


  • La révision triennale, appelée aussi révision légale, permet une modification du loyer tous les trois ans, mais seulement sur demande de l’une des parties et dans la limite imposée par la variation de l’indice applicable.


  • La clause d’indexation, parfois dénommée clause d’échelle mobile, déclenche une révision automatique du loyer à une périodicité fixée par le contrat. Elle repose également sur un indice déterminé au bail.


  • Le renouvellement du bail peut conduire à une révision du loyer. Dans ce cas, la fixation repose en principe sur la valeur locative, sous réserve du mécanisme du plafonnement.


Les textes applicables


  • L’article L145 38 du Code de commerce encadre la révision triennale.

  • L’article L145 33 définit la valeur locative servant de référence, notamment au renouvellement.

  • L’article L145 34 organise le plafonnement du loyer, principe fondamental du dispositif.

  • L’INSEE publie trimestriellement les indices officiels à utiliser pour les révisions.


Rappel des indices autorisés


  • L’ILC s’applique aux activités commerciales et artisanales.

  • L’ILAT concerne les activités tertiaires, dont les bureaux et professions libérales.

  • L’ICC ne demeure applicable que lorsqu’une clause contractuelle ancienne le prévoit encore de manière expresse.


Les trois méthodes permettant d’augmenter un loyer commercial


La révision triennale légale


La révision triennale est le mécanisme légal de révision du loyer. Elle peut être sollicitée tous les trois ans, à l’initiative du bailleur ou du locataire, sur le fondement de l’article L145 38 du Code de commerce. Cette demande doit être notifiée par lettre recommandée ou par acte extrajudiciaire.


Le principe est simple : la révision dépend uniquement de la variation de l’indice prévu au bail, généralement l’ILC ou l’ILAT. Le calcul repose sur une formule réglementaire consistant à appliquer le ratio entre le nouvel indice publié et l’indice de référence initial.

La loi impose toutefois une limite.


Le loyer révisé ne peut progresser au-delà de la seule variation de l’indice, sauf cas de déplafonnement légalement admis. Ce plafonnement constitue une garantie essentielle pour le preneur et assure une évolution maîtrisée du loyer.


La clause d’indexation (échelle mobile)


La clause d’indexation permet une révision automatique du loyer, annuelle ou trimestrielle. Elle figure dans le bail et renvoie à un indice précis. L’application de cette clause ne nécessite aucune demande particulière ; la révision s’opère de plein droit.


L’indice doit être adapté à l’activité exercée dans les locaux. L’article L112 1 du Code monétaire et financier interdit les indexations déconnectées de l’activité ou reposant sur des variations unilatérales. Le bail doit donc prévoir une indexation régulière et juridiquement valide.


La hausse du loyer dépend exclusivement de l’évolution de l’indice prévu. L’opération de calcul reste identique à celle de la révision triennale, mais s’applique automatiquement selon la périodicité contractuelle.


L’augmentation lors du renouvellement du bail commercial


Au renouvellement du bail, le loyer peut être réévalué. L’article L145 33 du Code de commerce impose une fixation fondée sur la valeur locative, appréciée selon les caractéristiques du local, sa situation, son usage et les prix pratiqués dans le voisinage.


Cette révision est en principe plafonnée conformément à l’article L145 34. Le loyer ne peut donc dépasser la variation cumulative de l’indice applicable depuis la conclusion du bail précédent.


Un déplafonnement peut toutefois intervenir. Il est possible lorsque les facteurs locaux de commercialité ont été modifiés de manière notable, lorsque la durée contractuelle excède neuf ans, ou encore lorsque la destination ou les conditions d’exploitation du local ont évolué. Dans ces situations, le loyer peut être ajusté pour refléter la valeur locative réelle.




Quel indice utiliser pour calculer l’augmentation du loyer commercial ?


L’indice des loyers commerciaux (ILC)


L’ILC concerne les activités commerciales ou artisanales. Il repose principalement sur trois composantes : l’évolution des prix à la consommation, l’évolution du chiffre d’affaires du commerce de détail et, dans une moindre mesure, les coûts de la construction. Il constitue aujourd’hui l’indice de référence le plus fréquemment utilisé dans les baux commerciaux.


L’indice des loyers des activités tertiaires (ILAT)


L’ILAT s’applique aux activités tertiaires. Il concerne notamment les bureaux, les professions libérales, les prestations de service ou les entrepôts logistiques. Ses composantes reflètent mieux les dynamiques économiques propres à ces secteurs, rendant son usage plus cohérent dans ce type de bail.


Comment vérifier l’indice à appliquer sur un loyer commercial ?


Pour déterminer l’indice applicable, trois vérifications sont indispensables :


  • analyser la clause du bail afin d’identifier l’indice choisi par les parties ;

  • déterminer le trimestre de référence prévu contractuellement ;

  • relever le dernier indice publié correspondant à ce trimestre.


Le calcul de l’augmentation repose ensuite sur le ratio entre ces deux valeurs. L’opération doit être effectuée avec rigueur, car toute erreur peut conduire à une révision irrégulière du loyer et à une contestation.

La formule de calcul d’une augmentation de loyer commercial


Formule officielle


Le calcul d’une augmentation de loyer commercial repose sur une méthode précise, consacrée par l’article L145 38 du Code de commerce pour la révision triennale et par les clauses d’indexation pour les révisions contractuelles. La formule appliquée demeure identique, quel que soit le mécanisme mobilisé.


Nouveau loyer = Loyer actuel × (Indice nouveau / Indice de référence)


Cette équation permet de transposer directement la variation intervenue entre l’indice fixé au bail et le dernier indice publié, qu’il s’agisse de l’ILC ou de l’ILAT. Elle garantit une évolution proportionnelle du loyer, fidèle à l’esprit du statut des baux commerciaux qui entend assurer un équilibre entre les parties.


Exemple chiffré


Pour illustrer cette méthode, prenons une situation concrète.


  • Loyer actuel : 2 000 euros.

  • Indice de référence inscrit au bail : ILC du troisième trimestre 2020, soit 118,35.

  • Dernier indice connu pour la révision : ILC du troisième trimestre 2024, soit 132,00.


Le calcul s’effectue comme suit :2 000 × (132 ÷ 118,35) = 2 231 euros.


L’augmentation ressort ainsi à environ 11,55 pour cent. Le nouveau loyer doit être notifié au preneur en précisant les indices utilisés, la formule appliquée et la date d’effet de la révision.


Attention aux erreurs fréquentes


Plusieurs écueils peuvent rendre la révision irrégulière.


  • Confondre les trimestres et appliquer un indice ne correspondant pas à celui mentionné dans le bail.

  • Utiliser un indice non prévu contractuellement.

  • Recourir à l’ICC alors que son usage est désormais limité aux conventions anciennes l’ayant expressément retenu.

  • Omettre le plafonnement légal, pourtant impératif en l’absence de motif de déplafonnement.





Quelles limites légales à l’augmentation du loyer commercial


Le plafonnement, règle de droit commun


Le loyer révisé ne peut excéder la variation de l’indice applicable. Ce principe de plafonnement, issu de l’article L145 34 du Code de commerce, s’impose lors de la révision triennale comme lors du renouvellement, sauf circonstances particulières strictement encadrées.


Les hypothèses de déplafonnement


Un déplafonnement peut intervenir dans trois situations principales.


  • Modification notable des facteurs locaux de commercialité.

  • Durée contractuelle excédant neuf ans.

  • Clause expresse prévoyant un déplafonnement, lorsque la loi l’autorise.


Dans ces cas, le loyer peut être réévalué pour rejoindre la valeur locative réelle.


L’encadrement annuel issu de la loi Pinel


La loi Pinel a instauré un mécanisme de lissage : lorsque la hausse conduit à un dépassement important, l’augmentation du loyer ne peut excéder dix pour cent par an jusqu’à atteindre le montant révisé, conformément à l’alinéa 2 de l’article L145 34.


Comment procéder concrètement à une demande de révision du loyer


A. La révision triennale


La révision triennale, prévue par l’article L145 38 du Code de commerce, suppose une initiative expresse du bailleur ou du locataire.


Elle ne se déclenche jamais automatiquement. La demande doit être adressée par lettre recommandée avec avis de réception ou par acte d’huissier, formes exigées pour assurer la date certaine de la notification.


Le courrier doit impérativement comporter plusieurs éléments.


  • Le montant du loyer actuellement en vigueur.

  • L’indice servant de référence au bail, qu’il s’agisse de l’ILC ou de l’ILAT.

  • Le dernier indice publié au moment de la demande.

  • Le calcul précis démontrant le nouveau loyer résultant de l’application de la formule légale.


À défaut, la demande est imparfaite et ne produit aucun effet. La révision ne prend effet qu’à compter de la date de la demande régulièrement notifiée.

L’indexation prévue par la clause d’échelle mobile


Lorsque le bail commercial comprend une clause d’indexation, la révision du loyer se réalise de plein droit selon la périodicité convenue, le plus souvent annuelle. Le bailleur n’a pas à formuler une demande spécifique. Il lui suffit d’appliquer la formule d’indexation prévue et de porter le nouveau montant sur la quittance ou la facture émise au preneur.


Il demeure toutefois recommandé d’adresser un courrier d’information rappelant l’indice utilisé, la variation constatée et la date d’effet de la révision. Cette transparence limite les contestations ultérieures et permet de démontrer la conformité de la clause avec les exigences légales, notamment l’article L112 1 du Code monétaire et financier.


La gestion des désaccords


En cas de contestation du calcul ou de désaccord persistant sur le montant révisé, plusieurs voies de règlement s’offrent aux parties.


  • La saisine de la commission départementale de conciliation permet une tentative amiable préalable.

  • À défaut d’accord, le dossier peut être porté devant le tribunal judiciaire, compétent pour trancher les litiges relatifs au loyer commercial.

  • Le juge peut ordonner une expertise destinée à établir la valeur locative réelle lorsque la fixation du loyer en dépend.


Calculette d’augmentation de loyer commercial


L’évaluation d’une révision de loyer commercial peut s’avérer complexe lorsque plusieurs indices, dates de référence et mécanismes coexistent dans le bail.


Afin de faciliter cette démarche, la calculette ci-dessous permet de simuler rapidement l’impact d’une révision triennale ou d’une indexation contractuelle.


En renseignant les données essentielles prévues par votre contrat, vous pourrez obtenir une estimation fiable du nouveau loyer, du pourcentage d’augmentation et de la variation brute appliquée. Cette simulation constitue un outil d’aide à la décision et complète utilement l’analyse juridique du bail.





Cas particuliers : quand le calcul ne suit pas la formule standard


Déplafonnement lors du renouvellement


Le calcul du loyer commercial ne suit pas toujours la formule indiciaire classique. C’est notamment le cas lors du renouvellement du bail, lorsque les conditions du déplafonnement sont réunies. L’article L145 34 du Code de commerce prévoit en effet que le loyer renouvelé demeure plafonné, sauf si un changement notable affecte les facteurs locaux de commercialité.


Une modification significative de l’environnement commercial, l’ouverture d’un axe routier, la création d’un pôle d’attraction ou l’évolution de la zone de chalandise peuvent justifier une réévaluation fondée sur la valeur locative.


La valeur locative est définie à l’article L145 33. Elle s’apprécie en fonction de plusieurs éléments : caractéristiques du local, destination, obligations respectives des parties et prix habituellement pratiqués pour des locaux similaires.


Lorsque ces critères traduisent un écart manifeste avec le loyer plafonné, le bailleur peut solliciter un déplafonnement, auquel cas le loyer n’est plus calculé à partir de l’indice mais au regard de la valeur locative réelle.


Bail professionnel


Le bail professionnel échappe au statut des baux commerciaux. Il n’est donc pas soumis à la loi Pinel. Les parties peuvent y prévoir l’utilisation de l’indice du coût de la construction (ICC), encore valable dans ce cadre, sous réserve que la clause d’indexation soit régulière et appliquée de façon symétrique.


La révision n’obéit alors qu’aux stipulations contractuelles, ce qui confère une grande liberté, mais impose une vigilance accrue quant à la rédaction des clauses.


Baux dérogatoires


Les baux dits dérogatoires ou de courte durée relèvent d’un régime particulier. Ils n’ouvrent droit ni à la révision légale ni au plafonnement. Seules les dispositions contractuelles s’appliquent.


En l’absence de clause de révision ou d’indexation, aucun ajustement du loyer ne peut être imposé pendant la durée du bail.


Faut-il accepter l’augmentation de loyer commercial ? Les droits du locataire


Vous pouvez refuser dans plusieurs hypothèses


Le locataire dispose de moyens de contestation lorsque l’augmentation proposée apparaît irrégulière. Il peut refuser la révision si :


  • l’indice appliqué n’est pas celui prévu au contrat ;

  • le calcul présenté est erroné ou incomplet ;

  • la révision est invoquée avant l’expiration du délai légal de trois ans ;

  • le déplafonnement est demandé sans motif admis par les articles L145 33 et L145 34.


Dans chacun de ces cas, le locataire est fondé à solliciter la rectification ou à s’opposer à l’augmentation.

Le recours au juge


En cas de désaccord persistant, la question peut être portée devant le tribunal judiciaire, compétent en matière de baux commerciaux. Le juge peut désigner un expert chargé d’évaluer la valeur locative lorsque cela s’avère nécessaire.


Durant la procédure, le loyer contesté peut être bloqué jusqu’à la décision définitive, évitant ainsi l’application d’une augmentation injustifiée.


Réponses aux principales questions sur l’augmentation de loyer commercial


Quel est le pourcentage maximum d’augmentation d’un loyer commercial


En principe, le loyer commercial ne peut augmenter que dans la limite de la variation de l’indice de référence prévu au bail (ILC ou ILAT). Cela résulte notamment du mécanisme de plafonnement posé par l’article L145 34 du Code de commerce.


Concrètement, tant qu’il n’y a pas de motif de déplafonnement, l’augmentation maximale correspond au pourcentage de variation de l’indice entre la date de référence (signature ou dernière révision) et la date de révision. Si l’indice a progressé de 8 %, le loyer ne peut augmenter que de 8 %, toutes causes confondues.


Lorsque les conditions légales du déplafonnement sont réunies, ce plafond lié à la seule variation de l’indice cesse de s’appliquer et le loyer peut être porté à la valeur locative. Dans ce cas, la hausse peut être plus importante, sous réserve du mécanisme de lissage annuel de 10 % instauré par la loi Pinel.


Comment calculer une augmentation de loyer commercial en 2025


La méthode reste identique, quelle que soit l’année. Pour 2025, il convient simplement d’utiliser l’indice de l’année ou du trimestre pertinent publié pour cette période. Le calcul est le suivant :


  • déterminer le loyer actuel ;

  • identifier l’indice de référence mentionné au bail, à la date de conclusion ou de dernière révision ;

  • relever le nouvel indice applicable en 2025 (ILC ou ILAT) pour le trimestre de révision ;

  • appliquer la formule :nouveau loyer = loyer actuel × (indice 2025 / indice de référence).


Cette opération permet d’obtenir un nouveau loyer conforme au droit, sous réserve du respect des règles de plafonnement.


Vous pouvez, à titre pratique, intégrer une calculette spécifique 2025 sur votre site, par exemple sous la forme suivante.


Quel indice appliquer pour réviser un loyer commercial


L’indice applicable est celui prévu dans le bail. Pour les baux commerciaux soumis à la loi Pinel, il s’agit en principe :


  • de l’indice des loyers commerciaux (ILC) pour les activités commerciales ou artisanales ;

  • de l’indice des loyers des activités tertiaires (ILAT) pour les bureaux, professions libérales ou activités de service.


À défaut de stipulation claire, il convient d’analyser la nature de l’activité exercée et la date de conclusion du bail. L’usage de l’ICC est désormais très encadré et ne subsiste que pour certaines conventions anciennes.


Peut-on refuser une augmentation de loyer commercial


Oui, le locataire peut refuser une augmentation qui ne serait pas conforme au droit. Le refus est légitime, par exemple, lorsque :


  • l’indice appliqué n’est pas celui mentionné au contrat ;

  • la méthode de calcul est erronée ou non justifiée ;

  • la révision intervient avant l’expiration du délai légal de trois ans pour la révision triennale ;

  • un déplafonnement est invoqué sans que les conditions de l’article L145 34 soient réunies.


En cas de désaccord persistant, la discussion doit être formalisée par écrit et, si nécessaire, portée devant le juge compétent.


Comment savoir si mon loyer commercial est trop cher


Un loyer commercial peut être considéré comme excessif lorsqu’il dépasse sensiblement la valeur locative. Pour l’apprécier, plusieurs critères sont pris en compte :


  • les caractéristiques du local (surface, état, équipements) ;

  • la destination contractuelle et le type d’activité ;

  • la situation géographique et les facteurs locaux de commercialité ;

  • les prix habituellement pratiqués pour des locaux comparables dans le voisinage.


En cas de doute sérieux, il est possible de solliciter une étude de marché, voire une expertise, afin de comparer le loyer payé à la valeur locative. Cela peut servir de base à une demande de révision ou à une contestation d’augmentation.


Comment calculer le montant du loyer pour un local commercial


Le montant du loyer initial résulte en pratique d’une négociation contractuelle, mais il doit rester cohérent avec la valeur locative. En amont, il est conseillé d’analyser :


  • les loyers de marché pour des locaux comparables ;

  • l’attractivité de l’emplacement ;

  • le potentiel de chiffre d’affaires ;

  • les charges et obligations mises à la charge du preneur.


Lors des révisions ultérieures, le loyer sera ajusté selon la formule indiciaire ou, en cas de renouvellement, au regard de la valeur locative, sous le contrôle des articles L145 33 et suivants.



Quelle est la formule pour calculer le nouveau loyer d’un bail commercial


La formule de base est la suivante :


nouveau loyer = loyer actuel × (indice nouveau / indice de référence).

Cette formule vaut pour la révision triennale comme pour l’application d’une clause d’indexation, sous réserve des règles de plafonnement et des conditions propres à chaque mécanisme.


Quelle est l’augmentation légale des loyers commerciaux en 2025


Il n’existe pas de pourcentage fixe applicable à tous les loyers pour 2025. L’augmentation légale dépend de la variation de l’indice (ILC ou ILAT) entre :


  • l’indice de référence mentionné au bail ;

  • l’indice publié en 2025 pour le trimestre de révision.


Le pourcentage d’augmentation correspond donc au ratio entre ces deux indices. Il convient d’y ajouter, le cas échéant, les règles de plafonnement et de lissage imposées par la loi Pinel lorsque la hausse est particulièrement importante.


Comment se calcule l’indice des loyers commerciaux


L’ILC est un indice composite. Il tient compte de plusieurs variables macroéconomiques, dont l’évolution des prix à la consommation et certains éléments propres au secteur du commerce de détail. Il est publié trimestriellement.


Le bailleur et le locataire doivent se référer à cet indice pour toute révision fondée sur l’ILC, en veillant à utiliser le bon trimestre et la bonne année.


Quelles sont les méthodes de révision du loyer commercial


On distingue principalement trois méthodes :


  • la révision triennale légale prévue par l’article L145 38 ;

  • l’indexation automatique prévue par une clause d’échelle mobile ;

  • la fixation du loyer lors du renouvellement, en fonction de la valeur locative et des règles de plafonnement ou de déplafonnement.


Chacune de ces méthodes obéit à des conditions et procédures spécifiques.


Quand peut-on réviser le loyer commercial


La révision triennale ne peut être demandée qu’à l’expiration d’un délai de trois ans à compter de la prise d’effet du bail ou de la précédente révision.


L’indexation contractuelle intervient, elle, selon la périodicité prévue au contrat, souvent annuelle. Au renouvellement, la question du loyer se pose à la date d’expiration de la période contractuelle ou à la date de prise d’effet du nouveau bail.


Quels documents sont nécessaires pour la révision du loyer d’un bail commercial


Pour une révision régulière, il est indispensable de réunir :


  • le bail commercial et ses avenants ;

  • les indices de référence (ILC ou ILAT) aux dates pertinentes ;

  • un calcul détaillé du nouveau loyer ;

  • la notification écrite de la demande de révision (pour la révision triennale).


En cas de contestation, ces documents serviront de base à l’analyse juridique et, le cas échéant, à la saisine du juge.


Comment se déroule la révision du loyer commercial


La révision triennale suppose une demande formelle, un échange entre les parties, puis, en cas d’accord, l’application du nouveau loyer.


À défaut d’accord, la question peut être soumise au tribunal judiciaire, qui pourra fixer le loyer après instruction, voire expertise. L’indexation, elle, s’applique automatiquement, sauf clause irrégulière ou indice inadapté.


Quels sont les droits du locataire d’un local commercial


Le locataire bénéficie de plusieurs protections :


  • droit au plafonnement du loyer, sauf déplafonnement légalement justifié ;

  • possibilité de contester une augmentation irrégulière ou mal calculée ;

  • accès à la commission de conciliation et au tribunal judiciaire ;

  • droit au renouvellement du bail, sauf motif grave et légitime.


Ces droits lui permettent de s’opposer à un loyer manifestement excessif ou à une révision contraire aux textes.


Quels indices utiliser pour le calcul de l’augmentation du loyer commercial


Le choix de l’indice conditionne directement la validité du calcul du loyer commercial. Le bail doit préciser l’indice de référence utilisé lors de la signature ou de la dernière révision. Pour les activités commerciales ou artisanales, l’indice de droit commun est l’indice des loyers commerciaux (ILC). Les activités tertiaires, quant à elles, relèvent en principe de l’indice des loyers des activités tertiaires (ILAT).


Lors du calcul, il est indispensable d’identifier l’indice applicable, c’est-à-dire celui prévu dans la clause de révision du contrat de location. Il faut ensuite relever le dernier indice publié par l'INSEE pour le trimestre de référence correspondant. Ce trimestre peut être fixé contractuellement ou découler du mécanisme légal de révision.


Enfin, seul l’indice en vigueur à la date de la révision peut être utilisé. Toute substitution d’indice, ou toute utilisation d’un indice non prévu au bail, rend la révision contestable.


Quand peut-on réviser le loyer commercial


La possibilité de réviser le loyer dépend de la durée du bail et du mécanisme invoqué. La révision légale triennale, prévue par l’article L145-38, ne peut être demandée qu’à l’expiration d’un délai de trois ans à compter de la prise d’effet du bail ou de la date de la dernière révision.


La révision peut également intervenir lors d’un bail renouvelé, au moment où le loyer doit être fixé conformément aux articles L145-33 et L145-34.


Lorsque le contrat contient une clause d’indexation, la révision automatique s’opère à la périodicité prévue (souvent annuelle), indépendamment de l’échéance légale.



Enfin, aucune révision ne peut intervenir en dehors des limites fixées par la loi ou par la clause contractuelle. L’échéance du bail ne permet pas, à elle seule, de modifier le loyer sans respecter les procédures légales.


Quels documents sont nécessaires pour la révision du loyer commercial


Pour procéder à une révision conforme, certaines pièces doivent impérativement être réunies. Le premier document est le contrat de location, ainsi que ses éventuels avenants. Il permet de vérifier la clause de révision, l’indice applicable et les modalités de calcul.

La signature du bail constitue la date de référence pour déterminer l’indice initial.


La révision triennale exige une demande de révision formalisée, adressée obligatoirement par lettre recommandée ou acte extrajudiciaire. Cette notification de révision doit indiquer le loyer actuel, l’indice de référence, le nouvel indice et le calcul détaillé.


Le courrier recommandé sert de preuve en cas de contestation ultérieure et sécurise la date d’effet de la révision.


Comment se déroule la révision du loyer


La révision suit un processus juridique précis. Dans un premier temps, il faut établir le calcul du loyer en appliquant la formule indiciaire au bail commercial.


Cette étape consiste à comparer l’indice de référence à l’indice actuel afin de déterminer la variation réelle.


La révision de loyer doit ensuite être notifiée à l’autre partie. L’évolution dépend en effet directement de l’évolution des indices dont la publication est trimestrielle.


Lors du renouvellement, la valeur locative peut remplacer la formule indiciaire si les conditions légales du déplafonnement sont réunies. Dans ce cas, la fixation du loyer repose sur les critères définis par l’article L145-33.


Le processus se conclut par l’adoption du nouveau loyer, ou, en cas de désaccord, par une procédure judiciaire.


Quels sont les droits du locataire lors d’une révision du loyer


Le locataire bénéficie de garanties importantes en matière de révision de loyer commercial. Il dispose d’un véritable droit de révision, lui permettant de contester une augmentation irrégulière ou mal fondée.


Le bailleur, en tant que propriétaire, doit respecter une obligation de notification, notamment pour la révision triennale. Aucune modification du loyer ne peut être imposée sans que les exigences légales et contractuelles aient été respectées.


Le locataire peut s’opposer à une révision si la clause de révision est inapplicable, si l’indice utilisé n’est pas le bon, ou si la demande ne respecte pas les délais légaux.


Enfin, en cas de litige, il peut saisir la commission de conciliation ou le tribunal judiciaire afin de faire contrôler la régularité du calcul et faire respecter les dispositions du statut des baux commerciaux.

 
 
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